Pouvez-vous obtenir des indemnités suite à votre dernier problème d’avion?

Trois étapes simples. Prend moins de 2 minutes.

Commencer

Grève du Personnel Navigant Commercial au Portugal : easyJet contraint à annuler 232 vols dans les trois prochains jours

Annulations massives avant la grève

La compagnie aérienne easyJet est confrontée à une situation complexe au Portugal, où une vague de grèves du personnel de cabine s’annonce imminente. Avec 232 vols annulés sur une période de trois jours, la perturbation tombe en pleine période estivale, un moment particulièrement sensible pour les voyageurs. Cette grève, prévue du jeudi au samedi lors du long week-end du 15 août, pourrait potentiellement impacter des milliers de passagers qui prévoyaient de voyager vers ou depuis le Portugal. Une personne contrariée a appris que son vol annulé easyJet allait bouleverser tous ces projets de vacances.

EasyJet a donc pris les devants en annonçant la suppression d’un grand nombre de vols afin d’atténuer l’impact de cette grève. Toutefois, la compagnie low cost affirme qu’elle parviendra à maintenir 62 % de son programme de vols pendant cette période de perturbation. Malgré cela, le nombre de passagers touchés reste considérable, ce qui a poussé la compagnie à mettre en place des mesures d’urgence pour minimiser les désagréments.

Un impact considérable sur les vols et les passagers

Le personnel de cabine d’easyJet basé au Portugal est au cœur de cette grève, motivée par des revendications concernant les conditions de travail. En réponse, easyJet a annoncé l’annulation de 232 vols, affectant principalement les trajets à destination et en provenance du Portugal. Ce sont les voyageurs ayant prévu de se rendre dans des villes comme Lisbonne, Porto et Faro qui sont les plus touchés par ces annulations. Ces trois destinations sont parmi les plus prisées dans le pays, notamment durant la saison estivale, où le tourisme atteint son apogée.

En revanche, les vols opérés à partir d’autres bases à l’étranger ne sont pas impactés par ce mouvement social, selon la compagnie aérienne. Cela signifie que certains voyageurs pourraient être épargnés si leurs vols sont opérés depuis d’autres pays européens.

Les mesures mises en place pour les passagers

Pour atténuer le choc de ces annulations, easyJet a pris soin de contacter les passagers concernés, leur offrant deux principales options : soit un remboursement complet de leur billet, soit la possibilité de réserver un autre vol à une date ultérieure. Cette initiative vise à offrir une certaine flexibilité aux clients, bien que l’incertitude persistante autour de la grève puisse rendre les nouvelles réservations complexes.

Malgré ces mesures, de nombreux passagers pourraient encore se trouver dans des situations délicates, notamment ceux qui voyageaient pour des vacances planifiées de longue date ou pour des raisons professionnelles. La compagnie tente donc de limiter les répercussions en priorisant la communication avec ses clients et en s’efforçant de réorganiser ses services dans la mesure du possible.

Le gouvernement portugais et les mesures de service minimum

Face à cette grève qui menace de paralyser une partie du trafic aérien, le gouvernement portugais a décidé de réagir en imposant un service minimum. Cette mesure a pour objectif de maintenir certaines liaisons clés malgré le mouvement social, notamment vers des destinations telles que l’île de Madère, Londres, Genève ou encore le Luxembourg. En garantissant ces services, le gouvernement espère limiter l’impact de la grève sur les voyageurs et assurer une continuité minimale des vols, en particulier pour les régions insulaires ou les grandes capitales européennes.

Le service minimum est une pratique courante lors de grèves dans des secteurs essentiels comme l’aviation. Il permet d’assurer une continuité des services vitaux, tout en respectant le droit de grève des travailleurs. Ainsi, certaines liaisons stratégiques sont préservées, permettant aux voyageurs de continuer à se déplacer malgré les perturbations.

Les revendications du Personnel Navigant Commercial

Cette grève du personnel navigant commercial (PNC) d’easyJet trouve ses racines dans des revendications liées aux conditions de travail jugées de plus en plus difficiles. Ricardo Penarroias, président du Syndicat national du personnel de l’aviation civile (SNPVAC), a exprimé sa frustration face à la dégradation des conditions de travail au sein de la compagnie. Le personnel se plaint d’une augmentation des heures de travail et d’un manque d’effectifs, des situations qui créent une pression accrue sur les employés.

Le SNPVAC demande notamment une revalorisation des primes salariales pour compenser les efforts supplémentaires demandés aux travailleurs. Les revendications salariales sont souvent au cœur des grèves dans le secteur aérien, où les employeurs sont parfois réticents à augmenter les salaires en raison des marges réduites sur lesquelles fonctionnent les compagnies low cost.

Un appel à la négociation

Malgré l’ampleur des perturbations annoncées, le syndicat reste ouvert à la négociation. Le SNPVAC a lancé un appel à la compagnie aérienne, l’exhortant à faire preuve de “bon sens” en cherchant à trouver des solutions pour améliorer les conditions de travail plutôt que d’annuler les vols en série. L’objectif du syndicat n’est pas seulement de perturber les opérations de la compagnie, mais avant tout d’obtenir des améliorations concrètes pour ses membres.

La direction d’easyJet n’a pas encore communiqué sur de nouvelles négociations en cours, mais la pression exercée par la grève pourrait pousser les deux parties à revenir à la table des discussions. La recherche d’un compromis pourrait permettre de désamorcer la crise et d’éviter de futures annulations qui porteraient un coup supplémentaire à la réputation de la compagnie.

La situation globale du secteur aérien

La grève du personnel d’easyJet au Portugal s’inscrit dans un contexte plus large de tensions sociales dans l’industrie aérienne, un secteur particulièrement touché par les revendications liées aux conditions de travail. Depuis la pandémie de COVID-19, de nombreuses compagnies aériennes ont été confrontées à des défis économiques, ce qui a conduit à des réductions d’effectifs et à une intensification des heures de travail pour les employés restants.

Ces tensions ont souvent été exacerbées par l’augmentation de la demande de voyages aériens post-pandémie, qui a mis une pression supplémentaire sur les travailleurs du secteur. De nombreuses grèves ont eu lieu ces derniers mois dans différentes compagnies aériennes, et easyJet n’est que la dernière en date à être confrontée à de telles revendications.

Une situation à suivre de près

Alors que la grève du personnel de cabine d’easyJet au Portugal se profile, les yeux sont tournés vers la compagnie et les syndicats pour voir si une solution pourra être trouvée avant que la grève n’ait un impact encore plus important sur les voyageurs. Les jours à venir seront cruciaux pour déterminer si les vols pourront être rétablis ou si de nouvelles annulations seront inévitables.

Dans tous les cas, cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontées les compagnies aériennes à bas prix comme easyJet, qui doivent jongler entre des coûts d’exploitation serrés et la nécessité de maintenir des conditions de travail acceptables pour leur personnel. Les décisions prises au cours des prochaines semaines pourraient avoir des répercussions sur l’ensemble du secteur, influençant la manière dont les compagnies aériennes abordent les négociations avec leurs employés dans le futur.