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Conflit social chez Boeing : Ryanair revoit à la baisse ses prévisions de trafic pour 2024

Retard vol Ryanair

Ryanair, l’une des principales compagnies aériennes low-cost en Europe, a récemment annoncé qu’elle allait revoir à la baisse ses prévisions de trafic de passagers pour l’année prochaine. Cette décision fait suite à des retards de livraison des avions monocouloirs 737 MAX de Boeing. Selon Michael O’Leary, directeur général de Ryanair, ces retards sont directement liés à des mouvements sociaux touchant les usines de production de Boeing, créant une incertitude quant à la capacité de l’avionneur américain à honorer ses délais. Le retard vol Ryanair a causé des désagréments pour de nombreux passagers, perturbant leurs plans de voyage.

Les retards de livraison, déjà observés tout au long de l’année en raison de problèmes de sécurité sur les appareils, risquent de s’aggraver à cause de la grève en cours dans les usines d’assemblage du 737 MAX. Ces retards posent un défi majeur pour Ryanair, qui dépend fortement de la livraison à temps de ces nouveaux appareils pour soutenir sa croissance.

Un impact immédiat des retards sur la flotte de Ryanair

Lors d’une interview accordée à l’agence Reuters, Michael O’Leary a déclaré que la compagnie aérienne devait initialement recevoir 20 avions d’ici à la fin décembre 2023. Toutefois, en raison des retards persistants, il semble probable que ces livraisons soient reportées à janvier ou février 2024. Bien que ce retard n’ait pas de répercussions immédiates graves, il soulève des questions sur la capacité de Ryanair à disposer d’une flotte suffisante pour la saison estivale suivante, période cruciale pour l’entreprise.

Le patron de Ryanair a précisé que le véritable défi pour la compagnie résidera dans la livraison des 30 avions supplémentaires attendus entre mars et juin 2024. « La grande question pour Ryanair est de savoir combien d’avions nous obtiendrons dans cette période clé », a déclaré Michael O’Leary.

Ajustement des objectifs de croissance pour 2024

Face à ces incertitudes, Ryanair se voit dans l’obligation de revoir à la baisse ses ambitions de croissance de trafic pour 2024. Michael O’Leary a fait savoir qu’il était de plus en plus improbable que la compagnie reçoive les 30 avions prévus à temps, ce qui impacterait directement sa capacité à transporter plus de passagers. « Nous allons clairement devoir réviser nos prévisions de trafic, car il est peu probable que nous recevions ces 30 avions », a-t-il précisé.

Le patron de Ryanair, fort de ses 30 ans d’expérience dans l’industrie aéronautique, a également souligné l’ampleur inédite des contraintes de capacité auxquelles la compagnie est confrontée. Il a rappelé que ces retards ne sont pas sans conséquences financières pour l’entreprise, évoquant une surcharge en termes de personnel et d’équipements cette année en raison de la non-réception des avions attendus.

Des leçons tirées des défis de l’année en cours

Pour Ryanair, la gestion des retards de Boeing en 2023 a été particulièrement coûteuse. « Nous avions préparé 50 avions, formé et affecté des équipages pour les exploiter, mais en fin de compte, nous n’en avons reçu que 30 », a expliqué Michael O’Leary. Cette situation a entraîné une surcapacité de personnel, avec des coûts supplémentaires significatifs, ce qui a représenté une lourde pénalité financière pour la compagnie.

Dans cette optique, Ryanair cherche à éviter de reproduire les mêmes erreurs l’année prochaine. La compagnie ajuste ses prévisions pour être mieux préparée à d’éventuels retards supplémentaires et éviter des déséquilibres de personnel ou d’équipements coûteux. O’Leary a insisté sur le fait que la compagnie aérienne cherchait à ne pas répéter l’expérience de 2023.

Dialogue continu avec Boeing

Consciente des enjeux, la direction de Ryanair entretient un dialogue régulier avec Boeing pour suivre de près l’évolution des retards. Michael O’Leary a indiqué qu’il s’entretenait chaque semaine avec Stephanie Pope, la responsable des opérations chez Boeing, afin de faire le point sur la situation. Il a également prévu de rencontrer dans les prochaines semaines Kelly Ortberg, directeur général de Boeing, pour discuter plus en détail des délais de livraison des appareils et des mesures pouvant être prises pour limiter l’impact des retards sur les opérations de Ryanair.

Boeing sous pression : un problème global

Les retards de livraison chez Boeing ne touchent pas uniquement Ryanair. Le constructeur aéronautique fait face à des critiques de plus en plus vives de la part d’autres compagnies aériennes. Par exemple, le président d’Emirates, Tim Clark, a récemment exprimé son mécontentement à l’égard de Boeing après l’annonce du report des premières livraisons du long-courrier 777X à 2026, soit avec six ans de retard sur le calendrier initial.

Cette situation illustre les difficultés que traverse Boeing, qui peine à répondre aux attentes de ses clients en matière de respect des délais de livraison. Le géant de l’aviation, déjà ébranlé par plusieurs crises de sécurité ces dernières années, doit faire face à la pression croissante des compagnies aériennes, qui comptent sur ses avions pour développer leurs opérations.

Ryanair face à une incertitude persistante

Pour Ryanair, la situation reste incertaine à mesure que les retards de Boeing s’accumulent. La compagnie doit jongler entre la gestion de son personnel, l’anticipation des livraisons d’avions et la nécessité de réviser ses objectifs de croissance pour 2024. Si les livraisons des 737 MAX ne sont pas honorées dans les délais impartis, la compagnie pourrait se voir contrainte de revoir à nouveau ses plans de croissance, ce qui pourrait avoir des répercussions sur son activité globale.

Dans l’ensemble, la capacité de Boeing à résoudre rapidement ces retards sera déterminante pour l’avenir immédiat de Ryanair et de nombreuses autres compagnies aériennes dépendantes de ses appareils.