Des rumeurs de grève se répandent parmi les pilotes belges de Ryanair
Trois syndicats représentant les pilotes de la compagnie aérienne à bas coût Ryanair ont averti qu’ils pourraient se mettre en grève les 15 et 16 juillet, à moins qu’une proposition « sérieuse » de nouvelle convention collective ne soit soumise d’ici vendredi.
Revendications des pilotes
La principale revendication des pilotes est le rétablissement des 20% de salaire qui leur ont été retirés pendant la pandémie de Covid-19. Ils exigent également le respect du salaire minimum en Belgique et le respect de la législation belge. Les syndicats impliqués dans cette menace de grève Ryanair sont l’Association professionnelle des pilotes de ligne de Belgique (Beca), ainsi que les syndicats CNE francophone et ACV flamand.
Réponse des pilotes et menace de grève
Selon un sondage, 86% des pilotes interrogés (soit 81% des quelque 180 pilotes de Ryanair en Belgique) ont voté en faveur de la grève. Si aucune réponse satisfaisante n’est apportée par la direction, la grève sera prolongée. La perte annoncée d’un jour de repos à partir d’octobre a été un facteur déclencheur de cette action. Les pilotes ont également exprimé leur intention de demander aux Affaires sociales et aux autorités aéroportuaires de vérifier les pilotes des avions qui quitteraient la base de Charleroi en cas de grève.
Contestation des changements unilatéraux de Ryanair
Les pilotes sont indignés par les modifications unilatérales des horaires de travail proposées par Ryanair, alors qu’une convention collective d’entreprise est en vigueur jusqu’en octobre 2024. De plus, la compagnie demande aux 50 pilotes de retirer leurs plaintes déposées auprès du tribunal du travail du Hainaut, ce qui est considéré comme illégal.
Précédentes grèves et négociations salariales
Les pilotes basés à l’aéroport de Charleroi, la principale base en Belgique après la fermeture de celle de Bruxelles l’hiver dernier, avaient déjà fait grève en juillet 2022, entraînant de nombreuses annulations de vols. Ils réclamaient déjà une augmentation salariale après avoir accepté une réduction de 20% de leur salaire pendant la crise sanitaire. En décembre dernier, ce sont les hôtesses de l’air et stewards belges qui ont cessé le travail pendant cinq jours.