Grève aérienne : perturbations majeures le mardi 17 décembre
La Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) a annoncé, lundi 16 décembre, que les aéroports de Montpellier, Nîmes et Perpignan seront complètement paralysés ce mardi 17 décembre. Aucun avion ne pourra décoller ou atterrir en raison d’un appel à la grève. De plus, 60 % des vols programmés au départ ou à l’arrivée de Lyon-Saint-Exupéry seront annulés. Cette grève, qui affecte également d’autres aéroports comme Ajaccio, risque d’entraîner des perturbations considérables pour les passagers. La grève pourrait être à l’origine d’un vol Air France annulé.
Un préavis de grève local à l’origine des annulations
Selon la DGAC, ce mouvement social est lié à un préavis de grève local déposé par le principal syndicat des contrôleurs aériens, le SNCTA. Les services de navigation aérienne des centres de Lyon, Ajaccio et Montpellier sont particulièrement concernés par ce conflit. La DGAC prévoit également des retards significatifs à l’aéroport d’Ajaccio tout au long de la journée de mardi.
Pour réduire les perturbations et éviter les annulations à la dernière minute, la DGAC a pris des mesures pour adapter le trafic aérien à la disponibilité des contrôleurs aériens. Elle a appelé les passagers à reporter leur voyage si possible et à se renseigner auprès de leur compagnie aérienne pour connaître l’état de leur vol.
Un conflit lié à l’organisation du travail
Le SNCTA a lancé cet appel à la grève le 8 décembre dernier, en raison de négociations difficiles sur l’organisation du travail dans les centres de contrôle aérien d’Ajaccio, Lyon et Montpellier. Selon le syndicat, ces discussions ont été interrompues de manière abrupte par l’administration. Dans un communiqué publié lundi, le SNCTA a vivement critiqué la DGAC pour son absence de dialogue social et pour avoir privé les contrôleurs aériens de toute visibilité sur l’évolution de leur organisation de travail à partir de 2025.
« Oubliant respect et dialogue social, l’administration choisit la rupture et prive de visibilité les contrôleurs aériens de ces centres de contrôle », a déclaré le syndicat. Cette situation, jugée inacceptable par les représentants syndicaux, pourrait mener à une mobilisation encore plus large de la profession si aucun compromis n’est trouvé rapidement.
Des conséquences directes pour les passagers
Pour les voyageurs prévoyant de transiter par Montpellier, Nîmes, Perpignan ou Lyon, cette grève représente une véritable source d’inquiétude. La DGAC conseille vivement aux passagers de consulter l’état de leur vol avant de se rendre à l’aéroport. Les compagnies aériennes, de leur côté, s’efforcent de proposer des solutions alternatives, telles que le report des vols ou le remboursement des billets.
Une situation symptomatique des tensions dans le secteur
Cette grève met en évidence les tensions persistantes entre l’administration et les contrôleurs aériens en France. La profession est souvent confrontée à des défis importants, notamment des contraintes organisationnelles, des pressions liées à la gestion du trafic aérien en constante augmentation, et des revendications sur les conditions de travail. La rupture des discussions sur l’organisation du travail pour 2025 semble avoir été le point de rupture dans ce dossier.
Le SNCTA a également averti que si ses revendications ne sont pas prises en compte, il pourrait envisager d’étendre le mouvement à d’autres régions et à d’autres périodes. Une telle mobilisation risquerait de perturber encore davantage le secteur aérien français, déjà fragilisé par les grèves régulières et les contraintes liées à la modernisation des infrastructures.
Quelles solutions pour sortir de la crise ?
Pour apaiser les tensions, une reprise rapide du dialogue social entre la DGAC et le SNCTA semble indispensable. La recherche d’un compromis pourrait permettre de résoudre les problèmes organisationnels tout en évitant des perturbations supplémentaires pour les passagers et les compagnies aériennes. La situation actuelle montre l’importance d’une gestion anticipée des négociations et d’une meilleure communication entre les différentes parties prenantes.
En attendant, les voyageurs sont invités à faire preuve de patience et de vigilance face aux imprévus qui pourraient survenir dans les prochains jours. L’évolution de la grève sera suivie de près par les autorités aériennes et les compagnies afin de minimiser les impacts sur le trafic.