Iata : inquiétude sur la situation économique des compagnies aériennes
Le principal organisme de représentation des compagnies aériennes, l’association du transport aérien international (IATA), tire à nouveau la sonnette d’alarme sur le sujet de la situation financière des compagnies aériennes.
Pour l’été 2020, les sorties de fonds ont continué malgré la chute des recettes de plus de 80% par rapport à 2019.
En temps normal d’activités, les compagnies avaient pour habitude de compenser les mauvais résultats de l’hiver par ceux de la haute saison de l’été qui étaient bien meilleurs et permettaient d’aborder sereinement le printemps.
Mais face aux très mauvais chiffres enregistrés au printemps et à l’été 2020 et l’ardoise des dépenses qui devrait affichée une moyenne de 13 milliards par mois sur le deuxième trimestre 2020, il y a urgence à agir.
L’incertitude que laisse planer la crise du COVID-19 éloigne la possibilité d’un meilleur trafic pour les fêtes du Nouvel An.
Sur l’année 2021, les compagnies aériennes devraient dépenser une moyenne de 5-6 milliards de dollars par mois. L’impossibilité de compenser les dépenses par des recettes menace tout le secteur.
Selon l’IATA les perspectives de rétablissement de la situation financière des compagnies aériennes sont pour au moins 2022. Mais en attendant de meilleurs jours, il faut survivre. Une survie qui serait impossible sans de nouvelles mesures d’accompagnements gouvernementales.
Les plans d’aide de plus de 160 milliards $ mis en place par les gouvernements pour soutenir le secteur s’épuisent tant la crise est inédite. Pour limiter les conséquences de cette crise sur ce secteur particulièrement atteint, et assurer la survie des compagnies, l’IATA sollicite des mesures supplémentaires pour faire face notamment à la prochaine saison hivernale.
Une aide certes financière en partie, mais qui ne devrait pas s’ajouter à la dette d’un secteur déjà endetté.
Selon des études menées par l’association, une augmentation des tarifs viendrait compromettre la portion de 10% du marché qui reste actif. Les compagnies ne sauraient alors opter pour cette solution.
En plus du nombre d’emplois directs et indirects menacés par la situation actuelle du secteur aérien estimé à 46 millions, la somme de FCFA 1800 milliards $ pourrait être perdue au titre des activités économiques.