Les employés de Boeing valident l’accord proposé par la direction et mettent un terme à la grève
Après plus de sept semaines de grève, le Syndicat des machinistes de Boeing a annoncé que ses membres avaient accepté, à 59 %, le dernier accord proposé par la direction. Ce vote met fin à un mouvement social qui avait débuté le 13 septembre et impliquait 33 000 ouvriers dans la région de Seattle. La nouvelle convention collective, approuvée après des négociations difficiles, prévoit plusieurs avancées salariales et des bénéfices pour les employés, marquant ainsi une étape importante pour l’entreprise et ses travailleurs. La grève chez Boeing a entraîné des annulations et retard de vol Ryanair.
Un accord salarial attractif, 38 % d’augmentation sur quatre ans
Le principal point d’achoppement dans ces négociations concernait l’augmentation des salaires. Dans sa dernière offre, la direction de Boeing a proposé une augmentation de 38 % sur quatre ans, un chiffre proche des 40 % initialement revendiqués par les ouvriers. Cette hausse est répartie sur la durée de la convention collective et permet aux machinistes de bénéficier d’une rémunération nettement revalorisée, assurant ainsi une certaine stabilité financière pour les années à venir. Ce compromis salarial a été un élément décisif pour obtenir l’adhésion des ouvriers, qui ont voté en majorité pour cet accord.
Prime de ratification et autres bénéfices, une offre améliorée
Outre l’augmentation salariale, la direction a également revu à la hausse la prime de ratification, initialement fixée à 7 000 dollars. Dans cette nouvelle offre, chaque employé se verra attribuer une prime de 12 000 dollars en guise de reconnaissance pour la signature de l’accord. Cette prime représente un geste symbolique de l’entreprise envers ses employés pour les remercier de leur patience et de leur engagement durant les négociations. En parallèle, d’autres conditions déjà présentes dans les précédentes propositions sont maintenues, notamment :
L’engagement de Boeing à construire son prochain avion dans la région de Seattle, où l’entreprise a été fondée en 1916. Cet engagement garantit le maintien d’emplois dans la région, renforçant le lien historique entre la firme et sa ville d’origine.
Le maintien des contributions de l’entreprise au plan de retraite par capitalisation mis en place en 2014, un avantage important pour les employés qui assurent leur sécurité financière à long terme.
La prime annuelle de 4 % du salaire annuel, qui constitue un complément de revenu substantiel pour les machinistes.
Une victoire pour les ouvriers et un tournant pour la direction de Boeing
La grève, qui a paralysé une partie importante de la production de Boeing, a entraîné des pertes financières estimées à plus de 10 milliards de dollars pour l’entreprise et ses fournisseurs. Cette pression a sans doute contribué à ce que la direction accepte d’augmenter son offre. Pour le nouveau directeur général de Boeing, Kelly Ortberg, cet accord est une opportunité de tourner la page sur ce conflit social et de recentrer l’entreprise sur ses objectifs de production.
Lors d’une conférence de presse, Jon Holden, président de l’IAM-District 751, a salué la détermination des membres du syndicat. « La grève va prendre fin, et il nous appartient maintenant de reprendre le travail, de construire les avions, d’augmenter les cadences et de ramener cette entreprise sur la voie de la réussite financière », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il était fier des membres du syndicat. Selon lui, ces derniers ont accompli beaucoup et sont prêts à aller de l’avant.
De son côté, Kelly Ortberg, à la tête de Boeing depuis août, a exprimé sa satisfaction face à cet accord. Dans un message adressé aux employés, il a reconnu les défis des mois écoulés et a affirmé : « Nous faisons partie de la même équipe. Il y a beaucoup de travail à accomplir pour retrouver l’excellence qui a fait de Boeing une entreprise emblématique. » Ce discours marque la volonté de la direction de renforcer la cohésion entre les employés et la direction pour un avenir commun et prometteur.
Le soutien de la présidence américaine à la négociation collective
Cet accord a également reçu des encouragements de la part du président des États-Unis, Joe Biden, qui a félicité Boeing et le syndicat des machinistes pour être parvenus à une entente équilibrée. Selon lui, cet accord reflète « le dur labeur et les sacrifices des 33 000 machinistes ». Le président a aussi souligné que la négociation collective est un outil précieux pour assurer des relations équilibrées entre employeurs et employés, contribuant ainsi à la croissance de l’économie américaine. « Les bons accords profitent aux travailleurs, aux entreprises et aux consommateurs », a-t-il affirmé, rappelant les bénéfices à long terme de ce type d’accords.
Un retour progressif au travail pour les ouvriers de Boeing
Les membres du syndicat reprendront le travail mercredi, mettant fin officiellement à une grève de sept semaines qui a affecté les chaînes de production de Boeing. Les deux principales usines d’assemblage de l’entreprise, situées dans la région de Seattle, rouvriront leurs portes pour accueillir les 33 000 employés. Ce retour au travail marque une étape cruciale pour l’entreprise qui, malgré les pertes engendrées par la grève, est désormais en mesure de reprendre ses activités et de se concentrer sur ses objectifs de production à court et moyen terme.
Grâce à cet accord, Boeing dispose désormais des bases nécessaires pour relancer ses activités et renforcer sa position sur le marché mondial de l’aéronautique. Pour les ouvriers, le retour au travail s’accompagne d’une nouvelle motivation, portée par une revalorisation salariale et une reconnaissance tangible de leurs efforts.